Le courant passe, les poissons aussi
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Si l’hydroélectricité est un atout du mix énergétique durable, car pilotable et stockable, EDF a, par ailleurs, mis en œuvre des solutions pour faire face au déclin des effectifs de poissons migrateurs, permettre la circulation des espèces et préserver la biodiversité.

Dans le contexte du chan­ge­ment cli­ma­tique, l’hydroélectricité présente de très nom­breux avan­tages, mais requiert aus­si quelques précautions. L’eau est une res­source pour la pro­duc­tion d’énergie tout en étant un milieu de vie. Les pois­sons doivent pou­voir y cir­cu­ler libre­ment de lieux d’alimentation en zones d’abri ou de repro­duc­tion, comme nous le fai­sons au sein de nos mai­sons, de pièces en pièces, quand les portes sont ouvertes.

Avec une façade mari­time excep­tion­nelle, de longs fleuves et une grande diver­sité d’écosystèmes aqua­tiques, la France fait figure d’exception quant au nombre d’espèces de pois­sons migra­teurs qui peuplent ses rivières. Sur le parc hydroélectrique d’EDF, plus de 250 passes à pois­sons aident aujourd’hui sau­mons, anguilles, aloses, lam­proies et autres espèces à fran­chir les bar­rages pour accom­plir leur cycle de vie entre mer et rivière. Cha­cun de ces ouvrages est un pro­to­type adapté au milieu, à l’hydrologie et aux pois­sons concernés.

Dès le XIXe siècle, les chaussées de mou­lin étaient déjà pointées du doigt pour leur impact sur les popu­la­tions de pois­sons migra­teurs. À cette époque, les premières passes à pois­sons ont fait leur appa­ri­tion, mais ce n’est que dans les années 1980 que l’empirisme a cédé la place à la science pour conce­voir des dis­po­si­tifs réellement fonc­tion­nels. Les capacités spor­tives des pois­sons ont été précisées, en fonc­tion de l’espèce, du stade de développement, de la qua­lité de l’eau, afin de dimen­sion­ner des ouvrages de migra­tion adaptés. L’article L214-17 du Code de l’environnement précise, aujourd’hui, les rivières et les espèces sur les­quelles une obli­ga­tion règlementaire de prise en compte de la conti­nuité écologique s’applique.

Mon­tai­son et dévalaison

Pour aider les pois­sons remon­tant le cou­rant (phase de mon­tai­son), différents types d’ouvrages peuvent être envisagés. Une ana­lo­gie avec nos propres façons de fran­chir un dénivelé peut être faite : l’escalier ou l’échelle (passes à bas­sins) qui frac­tionne le dénivelé, l’ascenseur (ascen­seurs à pois­sons, écluses à pois­sons, le pneu­ma­tique à pois­sons ou le piégeage-transport) qui récupère et transfère le pois­son, les rampes d’accès (rampes à ralen­tis­seurs, rampes à rugosités) qui ralen­tissent l’eau et rendent l’effort moins violent. Lorsque les pois­sons ont besoin de suivre le cou­rant (phase de dévalaison), il faut les aider à fran­chir les aménagements hydroélectriques en toute sécurité.

Lio­nel Dumond

Le Chan­tier de la passe à pois­sons de Rhi­nau (Bas-Rhin).

© D. R.

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